Les artisans ont souvent recours à des apprentis. Une manière de transmettre un savoir-faire à un jeune, avant d’éventuellement l’embaucher. faut-il encore en trouver. Une difficulté palpable au salon du savoir-faire
« cherche apprenti ». Sur le stand de Jean-Yves Bouilly, l’affiche interpelle les visiteurs. A la tête d’une société d’installation de poêles et chaudières à granulés, le gérant peine à attirer des candidats. « J’ai déjà un apprenti que je vais embaucher. J’en cherche un autre pour le remplacer, mais peu de monde à répondu à mon offre. »
Deux personnes lui ont témoigné leur intérêt, mais le patron aimerait avoir le choix. » Dans notre secteur, on forme nous-même les employés. Alors je ne peux pas me planter sur le choix d’un apprenti : je prends un an pour lui transmettre notre savoir-faire, puis l’apprentissage débouche sur un contrat au sein de l’entreprise. Si le collaborateur est mauvais, je perds deux à trois ans » explique Jean-Yves Bouilly.
Il constate un manque d’apprentis disponibles et issus de formations techniques. pour lui, la situation est économiquement préjudiciable : « Nous faisons face à une grosse demande de chauffages à granulés. Nous devons nous dévelepper mais c’est compliqué, faute d’employés. »
Formations à adapter
Les métiers évoluent et les formations avec. Les professionnels de l’artisanat s’investissent dans les écoles, pour communiquer leurs attentes et leurs besoins. Avec la nouvelle loi « Avenir professionnel », ce sont les branches professionnelles et les entreprises qui réguleront l’apprentissage, au détriment des régions. Les contenus des formations, les référentiels d’activité et de compétences des diplômes seront coécrits par les branches. L’idée étant d’adapter au mieux les enseignements aux besoins des entreprises.
dans le secteur du chauffage à granulés, Jean-Yves Bouilly déplore un décalage entre les référentiels de formation et ce qu’il demande à ses collaborateurs. » J’ai moi-même passé des heures à apprendre à souder l’acier alors qu’aujourd’hui, je ne le fais jamais », explique-t-il.
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Dans DNA Molsheim du 22/03/2019